Alain Juppé n'instituera pas de moratoire sur l'OGM le plus cultivé en France

Publié le par UFO

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La France a décidé de ne pas instituer de moratoire sur le maïs OGM Mon 810, ont indiqué, jeudi 14 juin ,les ministres de l'écologie, Alain Juppé, et de l'agriculture, Christine Lagarde. Cette décision fait suite à l'avis de la Commission du génie biomoléculaire (CGB), qui a estimé, jeudi matin, "qu'il n'y a pas à ce jour d'éléments de nature à remettre en cause l'évaluation environnementale de ce maïs".

Au cabinet de la ministre de l'agriculture, on explique que "la culture de Mon 810 ne sera pas interdite, parce que la CGB dit qu'il n'y a pas de danger". Alain Juppé et Christine Lagarde avaient demandé le 24 mai à la CGB un nouvelle évaluation sanitaire sur ce maïs transgénique aux propriétés insecticides, autorisé depuis 1998 à la culture et à la vente en France. Le premier avis remontait à avril 1996.

Cette nouvelle saisine faisait suite à une récente étude publiée par Greenpeace, selon laquelle la quantité de toxine insecticide Cry1Ab produite par l'OGM avait tendance à être instable d'une plante à l'autre, et inférieure à la quantité promise par Monsanto. Après la publication du rapport de l'ONG écologiste, fin mai, l'Allemagne a institué un moratoire sur la vente de semences de Mon 810, en attendant la mise en place d'un plan d'observation des champs déjà plantés.

LES ANOMALIES DE MON 810 RESTENT INEXPLIQUÉES, SOULIGNE GREENPEACE

25 000 à 30 000 hectares de cet OGM (de loin la principale variété transgénique cultivée en France) devraient être plantés cette année, selon les semenciers. En mai

Arnaud Apoteker, de Greenpeace France, considère que l'avis de la CGB "n'explique aucunement les anomalies constatées dans le comportement pesticide de Mon 810". Par ailleurs, le chargé de campagne OGM de l'association écologiste s'inquiète des premières prises de position d'Alain Juppé sur les plantes transgéniques, auxquels les Français demeurent en grande majorité hostiles.

Mardi, la France a accepté avec l'ensemble des partenaires européens un seuil de tolérance de 0,9 % d'OGM dans les produits labélisés bio.

Source : LeMonde.fr

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